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Voici quelques ouvrages supplémentaires de la bib strat du dernier numéro qui n’ont pu y figurer par manque de place. |
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Chez Pen & Sword Military (il s’agit d’une réédition) Offa and the Mercian Wars, de Chris Peers, traite des guerres qui ravagent, du VIIe au Xe siècle, une Angleterre divisée en de nombreux petits états indépendants. Ces conflits opposent les rois anglo-saxons entre eux ou aux chefs gallois. Dans ce contexte compliqué, le royaume de Mercie (Angleterre centrale) et Offa, qui règne de 756 à 796, jouent un rôle éminent dans l’unification de l’Angleterre. Le livre ne s’arrête pas à ce règne majeur et se conclut avec les premières invasions danoises. |
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L’anniversaire de l’entrée en guerre des Etats-Unis dans la Grande Guerre ayant récemment nourri quelques polémiques, lire Les Etats-Unis dans la Grande Guerre d’Hélène Harter chez Tallandier s’impose. Elle ne consacre, logiquement, qu’une part modeste aux opérations militaires, pas son point fort d’ailleurs. Mais, surtout, H. Harter trace un portrait riche et nuancé d’un pays où les sentiments vis à vis du conflit ne se limitent pas au célèbre « La Fayette nous voilà ! ». En 1917-1918, les « draft dodgers » sont dix fois plus nombreux que les volontaires ! Cet ouvrage dresse donc un portrait complexe de l’émergence de la première superpuissance de l’histoire, et ce, dès la phase de neutralité. Néanmoins, le conflit, meurtrier si l’on prend en compte la courte durée de l’engagement des Sammies, contribue à forger l’identité nationale. |
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Passons à un ouvrage beaucoup plus polémique, de la part d’un historien assumant honnêtement son parti-pris, le belgo-canadien Jacques Pauwels. Son titre ne nécessite pas de traduction… The Great class war 1914-1918 édité chez Lorimer est d’abord sorti en 2014 en néerlandais ! Il s’ouvre d’ailleurs sur le passé familial de l’auteur, son village se trouvant « entre Bruges et Gant », belle allusion à Jacques Brel. Car J. Pauwels a grandi dans la zone de l’arrière des champs de bataille des Flandres. Sa thèse, pas très neuve en soit, s’attache à expliquer la guerre par la volonté des classes dirigeantes de briser le mouvement socialiste. Difficile de ne pas y souscrire dans le cas russe par exemple, même si les résultats n’ont pas été ceux attendus. Si J. Pauwels néglige un peu trop les arguments inverses et spécificités nationales, son travail apporte un éclairage bienvenu en ces temps de commémoration parfois brouillonne voire révisionniste dans le mauvais sens du terme. | |
Repassons dans le champ strictement militaire, justement dans la boue des Flandres, et à nouveau en plein centenaire. Stephen Bull signe en effet Canadian Corps Soldier versus Royal Bavarian Soldier, Vimy Ridge to Passchendaele 1917, n° 25 de la série Combat chez Osprey. Les combattants, leurs armements et leurs tactiques, alors en pleine mutation, y sont très bien exposés, moins leurs terribles conditions de combat même si les planches d’Adam Hook en offrent un bon aperçu | |
Avec Dubno 1941 the Greatest Tank Battle of the Second World War d’Aleksei Isaev chez Helion, nous passons à l’est, à nouveau avec un titre très parlant. Puisant largement dans les archives ex-soviétiques, il vaut par sa précision sur l’Armée Rouge basée en Ukraine au début de Barbarossa. Le cours des événements s’avère difficile à suivre et il manque une véritable analyse mais l’approche « Russian-biased » d’A. Isaev a quelque chose de rafraîchissant… | |
Retrouvons J. Pauwels avec une réédition, toujours chez Lorimer, The myth of the Good war, revised edition. Ecrit lors de l’invasion de l’Irak et paru en français en 2005, le lecteur retrouve encore une grille de lecture originale. Les Etats-Unis, surtout inquiets vis-à-vis de l’URSS, s’engagent à contre-coeur dans le conflit d’abord pour assurer leur puissance économique et leur suprématie, gardant le « péril rouge » en ligne de fond. Radical, voire excessif, privilégiant parfois des approches très discutables – le bombardement de Dresde vu seulement comme un « avertissement » à Staline -, the Myth (…) a le mérite de souligner combien le « big business » de l’Oncle Sam s’est bien accommodé du nazisme. |
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Passons, chez le même éditeur, à deux ouvrages à la fois similaires, complémentaires et réussis. Tous les secrets du IIIe Reich de François Kersaudy et Yannis Kadari , cette compilation, certes « revue et augmentée », et vise surtout le lecteur ne possédant pas les deux titres précédents. Les mythes de la Seconde Guerre mondiale, volume 2, toujours sous la direction de Jean Lopez et Olivier Wievorka suit la trame du premier opus sorti en 2015. A l’instar de ce dernier, certains « mythes » mériteraient une autre approche, les auteurs échouant à totalement convaincre. Les chapitres sur la persécution des homosexuels, le bombardement de Tokyo et, d’une manière générale, ceux sur Vichy s’insèrent, eux, parfaitement dans cette « chasse aux mythes ». |